Le prix de l’essence a fortement baissé ces deux dernières semaines : le pétrole vert est tombé à 1,770 euro par litre (contre 1,830 le 8 août) avec une variation de 3,30% (-6,03 cents) calculée sur la moyenne hebdomadaire des prix du 8 au 12 août. Comme indiqué par Mise dans son enquête du 12 août, le gazole est indiqué à 1,756 euro par litre avec une variation de -3,02% ou 5,47 centimes par rapport à 1,811 le 8 août.

Les prix du pétrole ont également chuté, le Wti tombant à son plus bas niveau depuis janvier. D’un côté, la possibilité d’un retour sur le marché pétrolier iranien en cas d’issue positive des négociations nucléaires de Téhéran, et de l’autre, les données économiques de la Chine, principal acheteur de pétrole brut, qui ont ravivé les craintes d’une récession mondiale. La banque centrale chinoise a réduit les taux de prêt dans le but de stimuler la demande, alors que l’économie du pays a connu un ralentissement inattendu en juillet en raison de la politique du zéro coupon de Pékin et de la crise immobilière.

Le Wti a chuté de 3,22% à 86,53 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 25 janvier, tandis que le Brent a perdu 2,9% à 92,34 dollars. Le gaz au hub néerlandais Ttf a clôturé en hausse de 1,313 % à 223 euros par mégawattheure, mais a fortement ralenti par rapport au sommet de 251 euros de la journée. L’indication de Gazprom selon laquelle les prix du gaz en Europe pourraient augmenter de 60 % l’hiver prochain, dépassant même 4 000 USD par millier de mètres cubes, a également pesé sur le prix.

Dans une note rapportée par l’agence de presse Tass, la société énergétique russe souligne que les prix spot en Europe ont atteint 2 500 dollars par millier de mètres cubes. Selon des estimations prudentes, si cette tendance se poursuit, les prix dépasseront 4 000 dollars par millier de mètres cubes cet hiver.

Une accumulation qui explique la hausse des prix du gaz

L’augmentation par rapport aux valeurs actuelles serait donc d’au moins 60% si l’estimation de Gazprom s’avère correcte. Les prix au comptant en Europe ont atteint des sommets historiques en mars, approchant les 3 900 dollars par millier de mètres cubes.

La hausse des prix spot en Asie, une sécheresse qui réduit la production des centrales hydroélectriques et augmente le coût du transport du charbon sur le Rhin, la fermeture d’usines de production et de lignes de transmission en Norvège pour des travaux de maintenance prévus jusqu’à la fin du mois d’août, et la hausse des températures accompagnée d’une baisse de la production éolienne en Europe sont les facteurs à l’origine des tensions sur les prix du gaz.