La prostatectomie est une intervention chirurgicale pratiquée généralement pour traiter un cancer de la prostate. Cette opération a pour but de retirer totalement la prostate ainsi que les vésicules séminales. Les techniques pratiquées dépendent de nombreux facteurs inhérents au patient (âge, état de santé, stade d’évolution de la maladie…). L’incontinence fait partie des effets indésirables de l’opération.

L’incontinence : une conséquence classique de la prostatectomie

La première chose à dire sur les symptômes de la prostate incontinente, c’est qu’ils sont parfaitement normaux après une opération de ce type. En effet, 40% des patients opérés ressentent ces symptômes à plus ou moins court terme. En général, ce problème disparait entre 3 à 12 mois après l’opération. Malheureusement, il peut s’agir d’une forme plus sévère qui peut perdurer dans le temps. De manière générale, il ne s’agit que d’une forme légère qui se manifeste à l’effort.

Quels sont les différents traitements pour l’incontinence après une prostatectomie ?

Le patient dispose de plusieurs solutions.

Le port de protections adaptées 

Elles sont très discrètes et sont adaptées aux petits oublis pendant l’effort. On peut également utiliser un étui pénien ou encore une pince à verge en fonction des cas. Ces solutions visent à limiter les effets de l’incontinence et non à la faire disparaitre.

La rééducation pelvi-périnéale 

C’est le traitement le plus indiqué dans les formes temporaires de l’incontinence après une prostatectomie. Elle est réalisée par un kinésithérapeute et elle donne de bons résultats dans la mesure où l’on observe une réduction de la durée des symptômes postopératoires. Elle consiste en premier lieu à sensibiliser le patient sur la dynamique pelvi-périnéale afin de faciliter les exercices et la vie quotidienne. 

L’intervention chirurgicale 

Lorsque la rééducation pelvi-périnéale n’a pas montré de résultats satisfaisants, il est recommandé, après un certain délai d’avoir recours à un traitement chirurgical entre 9 à 12 mois après la première intervention. Là encore, les techniques utilisées par les chirurgiens vont dépendre de l’état du patient et du degré ainsi que de la forme d’incontinence. On en dénombre généralement 4 :

  • L’injection péri-urétrale d’agent de comblement (gel de polyacrylamide) par voie endoscopique
  • La pose de bandelettes sous-urétrales qui vont exercer une compression passive de l’urètre
  • La pose de deux ballons latéro–urétraux PRO ACT en silicone d’une part et d’autre de l’urètre qui permet d’ajuster le remplissage des ballons en fonction des symptômes ressentis par le patient
  • L’insertion d’un AMS 800 qui est un sphincter urinaire artificiel par voie Trans caverneuse. C’est un traitement efficace dans plus de 8 cas sur 10.