En 2025, le coût moyen d’une assurance moto s’élève à 699 euros par an en France, tous profils confondus. Ce chiffre, en hausse de 6%, cache de fortes disparités selon le profil du motard, sa région, la cylindrée ou encore le type de moto assuré. Le baromètre de l’assurance moto 2025 d’Assurland.com, basé sur 31 000 simulations de tarifs réalisées sur son site*, couplées aux données du marché des deux-roues, livre ses enseignements.

Des écarts régionaux importants : jusqu’à 400 euro de différence

L’analyse des primes par région montre un écart de près de 82% entre la région la plus chère et la moins chère :

  • En Île-de-France, la prime moyenne s’envole à 930 €/an, tirée par un fort taux de sinistralité, un risque élevé de vol, une circulation dense et une pression plus forte sur les coûts de réparation.
  • À l’inverse, en Bourgogne-Franche-Comté, dans les Pays de la Loire ou en Bretagne, la prime est beaucoup plus contenue du fait d’une circulation plus fluide et d’un nombre de sinistres plus faible.

Ces écarts géographiques traduisent à la fois des conditions de circulation différentes et de sinistres localement plus ou moins fréquents ou coûteux. Selon les données d’Assurland.com, 40% des sinistres déclarés dans les 3 dernières années le sont en Ile de France, suivi de PACA (21%).

Profil du conducteur : une tarification très différenciée

1. Le genre

Les femmes, qui ne représentent que 11% des motards assurés, paient en  moyenne 711€, contre 698€ pour les hommes. Cette différence reste marginale, mais reflète les différences de profils (âge moyen, cylindrée, type de véhicule, expérience de conduite).

2. Le type de permis et l’expérience au volant

Le type de permis est un indicateur indirect de l’expérience et du risque perçu par l’assureur :
  • Les titulaires du permis A (permettant de conduire toutes les motos quelles que soient leur puissance) bénéficient d’une prime moyenne de 567€, en raison de leur expérience et d’un historique plus souvent favorable.
  • À l’opposé, le permis A2, souvent associé aux jeunes motards, fait grimper la prime à 1400€. Ce permis est obligatoire pour les conducteurs novices, et les assureurs l’associent à une sinistralité plus importante, surtout dans les deux premières années.

Le nombre d’années d’assurance constitue un critère déterminant dans le calcul de la prime. En effet, un motard disposant de peu d’années d’assurance à son actif que ce soit en raison d’un jeune âge, d’un statut de conducteur secondaire ou d’une interruption de couverture — est généralement perçu comme plus à risque par les assureurs. Résultat : il se voit appliquer une prime plus élevée.

À l’inverse, un conducteur justifiant de plusieurs années d’assurance sans sinistre responsable bénéficie d’une surprime réduite, voire d’un bonus. Au fil des années d’assurance, le profil de l’assuré gagne en fiabilité, ce qui se traduit par des tarifs plus avantageux. Il est donc important de conserver une continuité d’assurance afin de réduire progressivement le montant de sa prime.

La cylindrée et la puissance : attention aux idées reçues

On observe une tarification croissante, mais non linéaire, liée à la cylindrée :
  • Les 50cc restent les véhicules les plus économiques à assurer, suivis des 125cc.
  • Les modèles dont la cylindrée est comprise entre 600 et 1000cc affichent une prime moyenne particulièrement élevée (913 €). Cette tranche regroupe non seulement les motos sportives, roadsters et trail , mais aussi une grande proportion de véhicules accessibles avec le permis A2. La présence significative de conducteurs novices, associés à une sinistralité plus élevée, contribue à tirer les tarifs vers le haut dans cette catégorie.
  • La prime moyenne redescend ensuite. En effet, au-delà de 1000cc, on trouve de nombreuses motos de type Grand Tourisme ou Custom (ex. Harley Davidson), souvent conduites par des profils plus âgés, prudents et avec une expérience confirmée.

Catégorie : les sportives paient le prix fort

La catégorie du deux-roues est l’un des principaux facteurs de variation. Une moto sportive coûte en moyenne 1 564 € à assurer – c’est près de 4 fois plus qu’un modèle basique (399 €). Cette différence s’explique par :
  • La valeur élevée de ces modèles.
  • Des réparations plus coûteuses en cas de sinistre.

Formule d’assurance : le niveau de couverture fait bondir le tarif

Le choix de la formule influe directement sur la prime annuelle :
  • Tiers : 418 €
  • Tiers + vol/incendie : 666 €
  • Tous risques : 895 €
La formule Tous risques, bien qu’onéreuse, est préférée par 38% des assurés, en particulier pour les motos neuves, puissantes ou de forte valeur. Le Tiers intermédiaire, compromis entre prix et garanties, séduit désormais 25% des motards (+5% en 2 ans). Les motos neuves entraînent généralement une couverture tous risques, avec des primes plus élevées. Les motos d’occasion, souvent couvertes en tiers ou tiers intermédiaire, permettent de modérer les coûts.
Les marques : certaines motos coûtent (beaucoup) plus cher à assurer Parmi les marques les plus répandues sur le marché :
  • YAMAHA, HONDA, KAWASAKI ou BMW se situent en haut du panier, souvent associées à des modèles puissants ou routiers.
  • A l’inverse, PIAGGIO, PEUGEOT et MBK sont les marques les moins chères à assurer, car centrées sur les scooters ou les 50cc.

Conclusion : des écarts de tarifs qui reflètent l’étendue de profils des motards et leurs véhicules

Le coût d’une assurance moto en 2025 est le résultat de multiples facteurs : profil, antécédents d’assurance, usage, permis, localisation, puissance, type de véhicule, et choix de couverture. Par ailleurs, selon le bilan 2024 de la Sécurité Routière, les usagers de deux-roues motorisés représentent 23 % des personnes tuées, 32 % des blessés graves et 36 % des blessés qui garderont des séquelles 1 an après l’accident, pour moins de 2 % du trafic motorisé.

L’augmentation globale des coûts (pièces détachées, vols, sinistres en hausse, réparations) pèse également sur les primes. Certains profils ou comportements permettent toutefois de faire baisser la facture : miser sur la prudence, sécuriser le stationnement, éviter les motos sportives en début de parcours, et comparer régulièrement les offres

Assurance moto : 3 conseils essentiels pour une couverture optimale

1. Souscrire une garantie corporelle du conducteur

Environ 5 400 motards ont été grièvement blessés en 2023. La garantie corporelle du conducteur — qui permet d’être indemnisé en cas de blessures, même en l’absence de tiers responsable — n’est généralement pas incluse automatiquement dans les contrats d’assurance moto. Il est fortement recommandé de souscrire cette option.

2. Assurer effets personnels et accessoires

Top case, valises, bulle, blousons ou pantalons de protection représentent un coût non négligeable et peuvent être gravement endommagés en cas d’accident ou de sinistre. Il est pertinent de vérifier que le contrat inclut ou propose en option la couverture de ces équipements afin d’éviter des frais en cas de dommages.

3. Penser à l’assistance 0 km

Cette option facultative permet d’être dépanné, même à domicile ou immédiatement après une panne, ce qui peut s’avérer très utile pour un deux-roues. * Etude portant sur 31 000 simulations de tarifs assurance moto réalisées entre le 1er janvier et 30 septembre 2025 sur Assurland.com